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Notre réponse doit être la solidarité internationale!
Ce 13 Novembre 2015, l’organisation fasciste DAECH a organisé un attentat d’une gravité extrême dans la ville de Paris en France. Dans 6 attaques simultanées, aux abords du Stade France où se déroulait un match important, dans plusieurs rues de Paris très fréquentées et dans la Salle de spectacle du Bataclan, plus de 128 personnes ont perdu la vie et 200 autres sont blessées. Tout d’abord, nos pensées vont aux familles et aux proches des victimes, puis à tous les travailleurs et les travailleuses en France et à tous les peuples. En tant que Nouvelle Jeunesse Démocratique (YDG), nous condamnons ces massacres barbares dont sont victimes des innocents.
Cependant nous ne sommes pas en deuil, mais en révolte. Nous gardons les yeux ouverts sur les faits. Cette attaque des fascistes de DAECH a une double volonté. Pour commencer, elle a très clairement pour but de porter sur le sol français la guerre en Syrie, à laquelle la France prend part militairement et diplomatiquement. Ensuite, elle a pour but de diviser le peuple en France.
En effet nous voyons déjà les volontés politiques racistes essayer de trouver une couleur aux morts ! Sans aucun respect, et avant même que les morts ne soient enterrés, les récupérateurs politiques engagent déjà leurs rhétoriques racistes et nationalistes. D’autre part, nous constatons aussi une réaction face au racisme d’Etat et aux discriminations menées dernièrement en France contre les populations maghrébines ou assimilées, entre autre l’islamophobie, qui entrainent un renfermement communautaire total. Ce renfermement est voulu par les fascistes religieux car il leur permet de renforcer les tactiques de division. Leur but est que les populations qui subissent déjà depuis longtemps le racisme d’Etat, et les comportements discriminatoires au quotidien, se sentent toujours plus isolé en France, et ainsi se jettent dans les bras des djihadistes.
Cependant lors des massacres, les meurtriers n’ont fait aucune distinction lorsqu’ils ont tiré à l’aveugle sur les foules dans les rues du 10e et du 11e arrondissement de Paris. Les bombes qu’ils ont fait exploser aux abords du stade et dans la salle du Bataclan ne permettent pas de faire des distinctions de races, de sexe ou de religion. Par contre, dans le choix des zones ciblées, ces attaques visent clairement les travailleuses et les travailleurs, le peuple.
Que ce soit dans ces massacres ou dans les divisions, c’est le peuple qui paye pour les crimes des Etats impérialistes et des dirigeants. Il faut dénoncer les alliances de l’Etat français avec les Etats criminels qui soutiennent les fascistes de DAECH et les autres organisations djihadistes en Syrie. La collaboration de la France avec l’Arabie Saoudite, le Qatar, Israël et la Turquie qui assument financer, entrainer, soigner et soutenir ces fascistes religieux doit être dénoncé.
Comment se fait-il qu’après les évènements de Charlie Hebdo, l’Etat français ait invité ces dirigeants criminels à défiler dans les rues de Paris ? Pourquoi des militants de DEACH, qui ont eu un entrainement et combattu en Syrie, peuvent-ils rentrer en France librement alors que notre Confédération l’ATIK subie des opérations de répression en Europe ? L’ATIK – la Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe, qui lutte contre les attaques mafieuses des fascistes religieux à Kobanê et dans tout le Moyen Orient ; qui s’oppose au racisme et aux divisions des peuples en Europe et qui résiste au système fasciste en Turquie, a été victime d’arrestations et d’incarcérations simultanées en Allemagne, en France, en Suisse et en Grèce. Opérations faites au nom et dans l’intérêt de la Turquie par les Etats européens. De fait, nous savons que les dirigeants d’Europe savent s’organiser pour réprimer un ennemi désigné.
Derrière le manque de mesures misent en place contre les fascistes de DAECH, nous comprenons qu’il y a une volonté des Etats européens de laisser faire. En déclarant l’Etat d’urgence et en fermant les frontières, la seule réponse de l’Etat est la réduction des droits et des libertés civiles, et le renforcement des mesures sécuritaires contre le peuple. Depuis les attentats de 2001 à New York, alors même que l’Europe n’était en rien concernée, les dirigeants profitent de chacun des évènements similaires pour renforcer leurs mesures sécuritaires. Le Code Vigie Pirate installé en France depuis 2001, et qui n’a jusque-là servi qu’à défendre les intérêts de l’Etat et du patronat contre le peuple, n’a étrangement pas servi pour empêcher les terroristes de Syrie de revenir en France, ni lors des évènements de Charlie Hebdo et de Paris aujourd’hui.
En tant que peuple, nous devons nous organiser entre nous sur des bases de solidarité internationaliste et de classe afin d’éradiquer les causes sociales et politiques de ces divisions qui permettent aux barbares de DAECH de se développer. Il faut s’opposer aux discours nationalistes qui sont tenus par nos dirigeants, car de la Turquie à la France, en passant par le Liban et la Syrie, ce sont les peuples qui payent pour les intérêts stratégiques et économiques du capital. Ces discours d’ « unité nationale » entre le peuple et les classes dominantes ne servent qu’à défendre leurs ingérences impérialistes, dont le massacre de Paris est l’un des résultats.
Après Kobanê, Suruç, Ankara, Beyrouth et Paris, il est temps que les travailleuses et les travailleurs de tous les pays s’unissent pour s’opposer aux massacres et aux guerres des intérêts capitalistes.
A Bas les Massacres et les Guerres Impérialistes !
Vive la Solidarité Internationale !
Vive l’Union des Peuples !
Déclaration de l’ATİK – YDG
Avrupa Türkiyeli İşçiler Konfederasyonu – Yeni Demokratik Gençlik
Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe – Nouvelle Jeunesse Démocratique
