ATİK – YDG | 17 – 07 – 2012| Le nombre d’étudiants incarcérés en Turquie et en proie aux intimidations diverses via des sanctions disciplinaires, mesures d’éloignement, pressions, violences, menaces d’emprisonnement s’élève à plus de 600. Ceux-là même à qui on reproche de s’être organisés afin de se prévaloir de leurs droits, démontrant une opposition formelle ; ceux-là qui ont revendiqué un enseignement égalitaire, gratuit, à caractère scientifique et en sa langue maternelle. Or ce constat prouve une de fois de plus l’intolérance des classes dirigeantes à l’égard de la moindre revendication de droits.
La présence d’étudiants qui s’opposent à l’enseignement imposé dans les universités, à savoir : par choeuriste, concurrentiel et ascientifique en lieu et place d’une université où l’on cherche, produit, débat sur les questions sociétales, une université dont la vocation principale est de diffuser le savoir au profit du peuple, est appréhendée par les classes dirigeantes comme « un phénomène à tuer dans l’œuf ». Un phénomène à enrayer avant qu’il ne prenne de l’ampleur.
Pour se maintenir, l’Etat fasciste et oppresseur qu’est la République de Turquie emploie tous les moyens en vue d’éradiquer tout ce qui s’y oppose. L’agression qu’il exerce envers tout type d’opposition s’avère d’autant plus intense lorsqu’il s’agit de révolutionnaires et de patriotes. Faute de preuves fondées, les jeunes kurdes en premier lieu et plus largement la jeunesse populaire finissent par être accusés d’appartenir à quelque organisation clandestine, puis frappée de peines d’emprisonnements (10 ans en moyenne). Les motifs invoqués étant entre autre : la lecture de livres et revues légaux, la participation à des conférences de presse ou bien le port de keffieh, à l’instar de Cihan Kirmizigül. Dans ce climat, les universités tendent à se transformer une par une en des lieux d’incarcération.
Considérant ces arrestations en long et en large, le but qui y transparaît est bien la tentative de faire taire la jeunesse révolutionnaire, démocrate, patriote (y compris étudiante). Du fait, par exemple, que seule la presse socialiste soit surveillée, des membres du YDG ont été interpellés à Dersim. Même bilan en ce qui concerne des dizaines d’étudiants en médecine avant qu’ait lieu le Congrès de Médecine de Mésopotamie. Deux d’entre eux ont écopé d’une peine de huit ans et demie d’emprisonnement pour avoir déployé une pancarte revendiquant la gratuité de l’enseignement. Il ne s’agit là que de quelques exemples parmi tant d’autres. Légitimer ces vagues d’arrestations au travers des non-sens que représentent la « démocratie avancée », c’est au final noyer les fronts de luttes démocratiques au sein même du front de la jeunesse étudiante. Or dans son essence, l’affaire ne porte pas tant sur l’étudiant lambda que sur celui qui s’interroge, qui s’exprime, qui s’oppose ; celui qui se dévoue à un rôle militant dans le but mettre un système pourri au lieu qui lui convient : la déchetterie de l’Histoire.
Face aux attaques impitoyables que mène l’Etat turc contre la jeunesse opposante, il convient d’accroître la solidarité internationale. En tant que membres de l’ATIK-YDG, nous nous approprions la lutte des étudiants emprisonnés dans le cadre du mouvement révolutionnaire et démocratique qui perdure sur les terres de Turquie. Notre devoir est de mettre en œuvre tous les moyens afin de dévoiler ces pratiques ainsi que le vrai visage de l’Etat fasciste turc. Dans ce cadre, il nous faut nous approprier tous les fronts susceptibles de se construire. Nous sommes en face d’une mission qui est celle d’organiser de nouvelles initiatives de soutien. Contribuer au mouvement de résistance contre le fascisme et les injustices est le devoir de toute jeunesse populaire. Nous, membres de l’ATIK-YDG, avons le devoir d’amplifier en Europe le soutien à la jeunesse populaire de Turquie, afin d’obtenir plus particulièrement la libération des étudiants emprisonnés. Notre appel s’adresse à l’ensemble de la jeunesse progressiste, nationale ou immigrée. Portons nos voix à la résistance croissante de la jeunesse populaire en Turquie, intensifions la solidarité, dévoilons le caractère fasciste de l’Etat turc en tous lieux.
L’avenir appartient à la jeunesse populaire qui combat l’injustice !
Vive la solidarité internationale !
Libération immédiate des étudiants incarcérés !
Main dans la main contre le fascisme !
ATIK – Nouvelle Jeunesse Démocratique